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Vaccination anti-HPV : mieux mais encore insuffisant

Vaccination anti-HPV :  mieux mais encore insuffis

Par micromonkey

Malgré une amélioration de la couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus humain (HPV) chez les filles en France, celle-ci demeure encore insuffisante.

L’infection à (HPV) est sexuellement transmissible et reconnue comme le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Si l’immense majorité des personnes qui ont une vie sexuelle active seront infectées par ce virus au cours de leur vie, la plupart l’élimineront le plus souvent de manière spontanée. Cependant, la persistance de l’infection liée à certains HPV peut aboutir à la survenue de lésions qui peuvent évoluer vers des cancers. Il est ainsi estimé que 6 400 cancers en France sont attribuables tous les ans aux HPV. Les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus chez les femmes, ainsi que le celui de l’anus et ceux de la sphère ORL qui affectent à la fois les hommes et les femmes.

 

Vaccination pour les filles et les garçons

Pour réduire l’incidence de ces cancers dans la population, la vaccination contre les infections à HPV, dont l’efficacité élevée a été prouvée par de nombreuses études, est recommandée (donc non-obligatoire) chez les filles depuis 2007 ainsi que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (jusqu’à 26 ans). Depuis 2021, cette préconisation a été étendue à tous les garçons. Elle doit s’effectuer entre 11 et 14 ans avec un schéma à 2 doses (6 mois entre les deux doses), et entre 15 et 19 ans révolus selon un schéma à 3 doses dans le cadre d’un rattrapage vaccinal.

 

Réduire les inégalités de santé

Afin d’estimer le niveau de couverture vaccinale contre les infections à HPV chez les filles de 15 à 18 ans en France, mais aussi connaître les raisons qui président à la non-vaccination, Santé publique France a réalisé une enquête au cours de l’année 2021 en interrogeant les parents de plus de 1 700 filles appartenant à cette classe d’âge. Les résultats révèlent un taux de vaccination insuffisant en métropole (43,6 %) et très faible en outre-mer (de 14 à 24 %), tous deux demeurant très loin de l’objectif de 60 % fixé par le plan cancer 2014-2019. Après examen des données qualitatives de l’études, l’organisme public remarque par ailleurs que toutes les typologies de populations n’ont pas le même niveau d’information vis-à-vis de cette vaccination, entrainant des inégalités de santé en fonction de critères sociaux-économiques : « Les couvertures vaccinales contre les infections à HPV sont en augmentation chez la jeune fille en France, mais elles restent à des niveaux modérés, notamment dans les populations les moins favorisées économiquement. »

Concernant ce vaccin, vous pouvez poser vos questions à votre pharmacien, votre médecin ou votre pédiatre. Tous sauront répondre à vos interrogations concernant le cas particulier de votre enfant.

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