Plusieurs cas de méningites ont malheureusement conduit à des décès l’hiver dernier, rappelant la potentielle gravité des infections invasives à méningocoques ACWY (MenACWY), en augmentation depuis plusieurs mois. Aussi sera-t-il proposé aux parents des adolescents d’être vaccinés contre les méningocoques, lors de la prochaine campagne de vaccination au collège qui cible déjà depuis deux ans les infections à papillomavirus humain (HPV). Reconduite en 2025-2026, les détails de son organisation ont été dévoilés dans un bulletin ministériel publié mi-juillet.
Fortement recommandés
Les infections à HPV, sont fréquentes et hautement transmissibles. Les estimations établissent que 80% de la population a déjà été en contact avec ces virus, responsables de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus ou de la gorge.
Aussi la vaccination est-elle recommandée depuis plusieurs années chez les jeunes de 11 à 14 ans, filles et garçons, afin de réduire le nombre de ces infections, et le risque de développer des lésions ou des cancers. Il faut deux doses, espacées de 5 à 13 mois, pour obtenir une protection maximale.
Les infections à MenACWY, elles, sont potentiellement mortelles mais elles peuvent aussi laisser des séquelles aux malades qui n’en décèderaient pas. Sur 500 à 600 cas d’infection en France chaque année, on recense 10% de décès (50 à 60). D’autres patients souffrent de nécrose de la peau, de la perte d'une partie ou de la totalité d'un membre, de paralysies, d’un retard psychomoteur, de surdité...
La vaccination est recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans. La vaccination contre les méningocoques ACWY nécessite une seule dose. Elle peut se faire au même moment que la vaccination contre les HPV. Ces vaccinations sont sûres et efficaces, indique le bulletin ministériel. Pour autant, comme pour beaucoup d’autres vaccins, des effets secondaire, bénins dans la grande majorité des cas, sont possibles.
En pratique
Ces deux vaccins ne sont pas obligatoires, et nécessiteront un accord écrit des deux parents pour pouvoir être réalisés dans les établissements scolaires. Ils seront intégralement pris en charge par l’Assurance-maladie. Il sera tout à fait possible, pour un enfant ayant déjà reçu une première dose en dehors du milieu scolaire (dans le cas du vaccin contre les HPV), de recevoir la seconde dans le cadre de cette campagne.
En fonction des régions, il sera proposé aux familles de réaliser les autres vaccinations de l’enfant et de l’adolescent : rougeole-oreillons-rubéole (ROR), diphtérie-tétanos-polyo (DTP), coqueluche, hépatite B. Les vaccinations qu’il serait nécessaire de mettre à jour pourront également être signalées.
Après l’injection, les adolescents devront faire l’objet d’une surveillance pendant 15 minutes. La vaccination sera proposée aux élèves entrant en classe de 5e. Leurs parents seront informés de cette campagne dès la fin de l’année de 6e. De plus, des séances de sensibilisation et d’information auprès des parents comme des élèves auront lieu durant le premier trimestre de l’année scolaire (septembre-décembre). Il est également possible de se faire prescrire et administrer ces vaccins, pour les jeunes de 11 à 26 ans, en pharmacie.