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Voyager lorsqu’on est asthmatique

Voyager lorsqu’on est asthmatique
Lorsqu’on souffre d’asthme, quelques précautions s’imposent afin de voyager en toute sérénité.

Faire le point avec son médecin

Avant de partir, faites le point avec votre médecin sur votre asthme. Il est important de vérifier que votre asthme est équilibré, mais aussi que vous avez suffisamment de médicaments pour poursuivre votre traitement de fond et de médicaments destinés à soulager d’éventuelles crises.

Conseils pour une destination adaptée

Si votre asthme n’est pas très équilibré, il sera préférable d’éviter :

  • les climats très chauds ou très froids,
  • les régions sèches et poussiéreuses,
  • les altitudes supérieures à 2 500 mètres : l’air y est froid, sec et contient moins d’oxygène,
  • les grandes villes fortement polluées (Raipur, Pékin, New Delhi, Shanghai, Mexico City…).

Il ne s’agit pas, bien-sûr, d’une réelle contre-indication mais plutôt d’une indication pour faciliter vos vacances ou votre séjour professionnel.

Si vous prévoyez de séjourner dans des zones très polluées, évoquez avec votre médecin la possibilité de renforcer votre traitement de fond.

Quels vaccins ou traitements antipaludéens pour le voyageur asthmatique ?

La mise à jour des vaccinations est essentielle à la préparation d’un voyage. Néanmoins, les personnes asthmatiques, plus fréquemment allergiques aux protéines des œufs, doivent être alertées sur le fait que les vaccins contre la fièvre jaune et l’encéphalite à tiques (mais également ceux contre la rougeole, les oreillons et la grippe) peuvent en contenir.

Le fait d’être asthmatique n’empêche habituellement pas de recevoir le traitement pour prévenir le paludisme. Voyez avec votre médecin ce qui est recommandé selon la zone où vous souhaitez vous rendre.

Pendant le voyage

Dans les transports, prenez garde aux bouches de ventilation, ainsi qu'aux changements brutaux de température lorsque l’air est climatisé. L’air sec et froid est un déclencheur de crises d’asthme, emportez une écharpe ou un foulard pour vous protéger.

En avion, fermez les bouches de ventilation orientables. Gardez vos traitements avec vous en cabine, en particulier le bronchodilatateur d'action rapide, qui doit rester à portée de main en cas de crise.

En voiture, n’abusez pas de la climatisation. Dans les villes polluées, évitez d’ouvrir en grand les fenêtres du véhicule à cause de la poussière et des gaz d’échappement.

En train, attention aux animaux, au tabac (dans les pays où fumer dans les trains est encore autorisé) et aux ventilations sous les fenêtres.

Les indispensables du voyageur asthmatique

Durant les temps de transport et à tout moment, conservez près de vous ces indispensables :

  • Vos médicaments (traitement de fond et traitement de crise) avec leur emballage et votre matériel (débitmètre de pointe, chambre d’inhalation pour un enfant, etc.). Par sécurité, conservez-les dans votre bagage à main. Ne vous séparez jamais de votre traitement de crise (bronchodilatateur d'action rapide, voire adrénaline injectable uniquement pour les cas les plus sévères en situation de réaction allergique dangereuse).
  • Les ordonnances de vos médicaments et, éventuellement, des certificats médicaux décrivant votre traitement et justifiant par exemple le transport de stylo injecteur (adrénaline).
  • Les coordonnées des différents services d’urgence et des médecins sur place ; demandez-les à votre médecin.
  • Le numéro téléphonique de l’assistance de l’assurance de rapatriement sanitaire que vous aurez pris soin de contracter avant de partir.

 Au besoin, votre carte européenne d’Assurance maladie.

Le conseil en + : pensez à prendre un masque ou un foulard pour vous protéger de la poussière.

Source :

lepharmacien, mon partenaire santé
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